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_Surprise_ Pour Tiamate

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Alyciane's avatar
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Le chauffage glougloutait doucement dans le coin de la salle, sans que personne n’y fasse attention et, la télé braquée, la série quotidienne suivait son chemin sans s’occuper des rires moqueurs des spectatrices. Comme chaque semaine, presque tout l’internat se retrouvait : c’était la séance Desperate Housewife. Dans la chaleur paisible, sur les fauteuils vétustes, toutes avaient oubliées la neige cotonneuse qui s’écoulait lentement par-delà les fenêtres.
« Hélène ! Eh ! Pose un peu ton crayon, t’es en train de tout rater ! »
Une jeune fille arracha les yeux de sa feuille et jeta un regard interrogateur à son amie. Elle fit un sourire enjoué, mais son air sombre trahissait sa concentration.
« T’inquiète, je suis, y a pas mort d’homme ! » Et elle replongea aussitôt. D’un trait décidé, elle rajouta une mèche au jeune homme qui se dessinait lentement.

Une rafale de vent claqua contre les vitres du grand bâtiment, obligeant les quelques rares promeneurs à rentrer leur cou dans le col de leur manteau. Recroquevillés, bossus, ils ressemblaient à de vieilles tortues frissonnantes. L’un d’eux pourtant marchait d’un pas rapide, droit et décidé, les mains fourrées dans les poches d’une longue veste. Peu commune, elle était doublée d’une fourrure immaculée qui chatouillait la joue de son possesseur. Il s’arrêta soudainement, se frotta sauvagement l’œil droit : une de ses longues mèches blanches s’était plaquée contre sa joue et ses cils s’y étaient emprisonnés. Bougonnant un peu, il renfourna une main dans son manteau et ouvrit enfin la porte.

« Naaaaaaaan ! Sérieux Cécile, je vais te tuer ! »
C’était inévitable : le coussin volant était arrivé jusqu’à elle. Hélène regarda le désastre, sa feuille chiffonnée sur le sol, un grand coup de crayon la barrant de haut en bas. Elle s’empara, énervée, d’un des coins et le renvoya au hasard dans la salle. Il fit le tour, volant au rythme des rires et des éclats de voix. La porte s’ouvrit. Brusquement, l’oreiller s’écrasa sur le visage du nouveau venu, pour s’échouer lentement sur le sol. Toutes poussèrent un cri.
« Tiamat ! » Hélène défaillis, les mains tremblantes devant la bouche.
Le jeune homme, d’une remarquable beauté, s’appuya négligemment sur l’encadrement de la porte et fit un sourire vainqueur. Le pouce et l’index redressé, la main pointée vers l’assemblée, il claqua sa langue et pencha la tête.
« Salut les filles, j’vous emmène ? »
Hélène se décomposa, son visage tiré, et se rua vers lui.
« Tiamat ! Que fais-tu ici ?! Je veux dire… Comment es-tu arrivé ici ?! Non enfin… Tu es VRAIMENT Tiamat ?! »
Le jeune homme pris un air surpris, enleva son manteau et le jeta nonchalamment sur un fauteuil en rentrant dans la pièce.    
« Qui veux-tu donc que ce soit ? »
Il s’assit dans un canapé, resta hébété devant la télé quelques secondes, puis regarda les filles médusées. Enfin, il tapota les deux places à cotées de lui en souriant.
« Bah alors, vous venez les filles ? »
Hélène sauta sur lui, l’attrapa par le col et se surpris elle-même à le secouer violement.
« NON, elles viennent PAS les filles ! Tu vas me dire ce que tu fais là ??! ».
Se rendant compte de sa violence, elle le lâcha brusquement et pris un air honteux. Le jeune homme, peu effrayé, rajusta sa chemise en faisant la moue.
« Ben… Ca faisait quelques temps que je te cherchais… Tu sais, la mélancolie des origines, l’envie de mieux connaître sa famille….
Hélène déglutit
-Ta famille ?!!
-Eh Hélène, c’est qui ce dieu, tu le connais ?
-Mon dieu, il a les cheveux blancs !
-Et d’une longueur impossible !
-Et il a un œil bleu…
-Et un œil rouge !
-Et un putain de torse ! »
Cette dernière phrase, à peine audible, fit frémir les nouvelles groupies. Soudain, Tiamat attrapa la jeune fille et la serra contre lui.
« Ca fait tellement plaisir de te voir. Il faut que je profite de toi, je ne suis pas venu seul… »
Hélène abasourdi et rougissante, resta à moitié étouffée par ses bras. Enfin, ses paroles raisonnèrent dans sa tête, et elle s’arracha de l’étreinte d’un air affolé.
« Comment ça ‘pas venu seul’ ?! »
Il acquiesça d’un air triste.
« Oui, ‘elle’ voulait à tout prix m’accompagner…
-Elle… ? Hélène la fixa d’un air incrédule
-Tu sais, les voyages entre les mondes et tout… Elle voulait me survei… heum… elle ne voulait pas s’inquiéter.
Hélène fit les yeux ronds, choquée :
-Tu veux dire… ‘Elle’… ? »
Soudain, un claquement, un tremblement presque, l’arrivée d’une catastrophe. Toutes tournèrent la tête vers le couloir, se resserrèrent pour se protéger du futur cataclysme. L’ambiance devint glacé, et un cri retenti dans l’ombre de la nuit.
« Quoiiiiiiiiiiii ?! Vous regardez la télé à cette heure ?! Et votre travaille ?! Vous allez voir comment ça va changer ! »
Tiamat fouilla la pièce d’un air paniqué et plongea derrière un grand fauteuil. Enfin, une jeune femme apparu dans le cadre de la porte et toisa l’assemblée du regard, la main sur la hanche.
« Vous allez enfin comprendre ce qu’est la douleur du travail acharné. » Elle sortit une petite baguette souple et fit un sourire malsain, à la fois chaleureux et diabolique.
« Au fait, je me présente, Tiamate. Votre nouveau professeur.
-Noooooooooooooooooooooooooon !! »
Hélène s’écroula, évanouie, sur le sol.
For Tiamate !! ^^ ( [link] )

Ta première dédicace ecrite XD
© 2006 - 2024 Alyciane
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Fidranth's avatar
C'est sympa ton texte, je ne m'attandais pas à cette chûte la...